La participation des citoyens à la gestion des affaires publiques se présente de plus en plus comme un indicateur de performance en matière de gouvernance.
Faire en sorte que tous les acteurs de la communauté participent à la décision ou encore développent des mécanismes de représentation permettant aux différentes composantes de la société de participer à la décision se présente comme le défis de la gouvernance d’aujourd’hui.
Pour s’assurer que la gouvernance répond aux besoins des populations il est impératif que les politiques soient conçues avec les citoyens et qu’ils soient suffisamment représentés dans leur gouvernance.
Des citoyens, les jeunes et les femmes doivent être au centre de l’attention en matière de gouvernance, sur le plan stratégique et représentatif.
Les jeunes sont environ 32,8% de la population burkinabè et selon les estimations de la CNI, environ 40% du corps électoral dont 52% des 2 300 000 nouveaux inscrits sur le fichier électoral.
Cela atteste de la prise de conscience et interpelle les jeunes à plus d’engagement pour conquérir les espaces électifs.
L’analyse faite dans le rapport sur la participation des jeunes à la gouvernance publié par l’AJDD/BF en 2020 révélait que les trente (30) partis politiques de l’échantillon avaient présenté sur l’ensemble du territoire national, un total de cinq mille quatre cent douze (5412) candidats dont deux mille cent cinquante-six (2156) étaient jeunes, soit 40% des candidats. Sur la trentaine de partis, de mouvements et de regroupements politiques, vingt-trois (23) présentaient plus de 30% de jeunes sur leurs sites de candidatures. Les jeunes femmes représentaient environ 23% de l’ensemble des candidatures présentées et près de 58% des jeunes. Toutefois, elles ne représentaient que 27% des jeunes titulaires.
Il ressort alors que les partis disposant du plus grand nombre d’élus étaient ceux qui présentaient le moins de jeunes lors des élections 2020.
Cependant, cette analyse a mis en perspective le fait que de plus en plus d’entités politiques fassent de la place aux jeunes. Il contenait également des propositions dans ce sens à partir d’expériences réussies ailleurs et des bonnes pratiques enregistrées. Parmi ces propositions nous avons entre autre,
Renforcer les cadres normatifs et politiques relatifs à la participation des jeunes « Pacte de gouvernance intergénérationnelle »,
Mettre en place un mécanisme de veille sur la présence des jeunes dans la gouvernance par l’édition annuelle d’un rapport,
Œuvrer à lever les barrières socioculturelles par l’impératif de l’autonomisation des jeunes : éducation formation et opportunités économiques.
Les acteurs politiques ont l’obligation d’assurer un mécanisme interne de promotion des jeunes en leur sein, en perspective de la conquête du pouvoir. Une jeunesse responsabilisée a l’occasion de renforcer sa formation dans le management, le leadership et la conduite des affaires d’Etat.
Qu’en sera t-il dans les années à venir?
Source: Rapport annuel sur la présence des jeunes dans la gouvernance produit par l’Association des Jeunes pour le Développement Durable AJDD/BF en novembre 2020.
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